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Histoire de couvre-feu: L’UGTG a démasqué le Préfet de la Guadeloupe

Dans un communiqué daté du dimanche 17 mai 2020, l’Union Générale des Travailleurs de Guadeloupe affirme que leur “requête devant le tribunal administratif a permis de débusquer le loup et de connaître la vérité sur les manipulations orchestrées par le préfet pour asservir le peuple de Guadeloupe”. L’organisation syndicale montre ainsi qu’il ne faut jamais croire à la parole de l’Etat dans notre archipel.

Telle une série télé en sept épisodes

Episode 1: Le Jeudi 7 mai 2020, après l’annonce du plan de déconfinement par le premier ministre Edouard Philippe, en dépit du bon sens, le préfet Philippe Gustin annonçait le maintien du couvre-feu en Guadeloupe.

Episode 2: Le dimanche 10 mai puis le lundi 11 mai, par voie radiophonique puis par écrit, l’UGTG annonçait son opposition au maintien du couvre-feu en Guadeloupe et le dépôt d’une requête en référé liberté. Le syndicat demande à suspendre le couvre-feu parce qu’il porte atteinte aux droits et libertés fondamentaux.

Episode 3 : L’arrêté préfectoral n’est pas publié sur le site Internet de la Préfecture de la Guadeloupe. Cependant, on y trouve la publication de toute une série de documents ayant trait à l’instauration d’un couvre-feu (Dossier de presse, plan de déconfinement régional, mesures spécifiques….).

Episode 4 : Le Mardi 12 mai, Philippe Gustin annonce par tweeter la suspension du couvre-feu en Guadeloupe parce que le virus circule faiblement. Il justifie ses propos dans les médias locaux en invoquant la décision du conseil constitutionnel et une nouvelle loi CMP.

Episode 5 : Le Mercredi 13 mai, l’UGTG dépose sa requête en demandant au tribunal administratif de faire injonction au préfet de leur fournir une copie de cet arrêté et de déclarer qu’il n’y a jamais eu de couvre-feu en Guadeloupe à partir du lundi 11 mai.

Episode 6 : Le préfet est-il un menteur? Comment suspendre un acte qui n’a jamais existé? Mystère et boule de gomme! Dans ses conclusions en défense déposées devant les juges administratifs de Basse-Terre, le préfet avoue, par écrit, qu’il n’a jamais pris d’arrêté instaurant un couvre-feu à partir du lundi 11 mai. Philippe Gustin leur présente en pièce jointe un document bleu, blanc, rouge portant la mention : « Le couvre-feu est suspendu …».

Episode 7: La décision du Tribunal administratif du vendredi 15 mai leur annonce « qu’aucun acte relatif à un couvre-feu n’a été pris par le préfet…. ». Le syndicat critique la parole de l’Etat et dénonce l’attitude du préfet qui a utilisé ses fonctions et son autorité pour imposer un régime d’exception aux Guadeloupéens de manière illégale, arbitraire et en violation des lois de la République. Ce couvre-feu est un instrument d’intimidation, de manœuvre, de pressions, de gestion par la terreur, de la manipulation, du mensonge, de la forfaiture et de la voie de fait.

“Devant tant de mensonges et de manipulations, est-ce un appel du préfet annonçant son désir de rentrer chez lui ? Nul doute que le ministère de l’intérieur exaucera ses vœux très vite. Si cela peut l’aider, nous soutenons sa demande”, précise le syndicat.

Le Préfet pris la main dans le sac

Cette histoire appelle à la réflexion, et K@ribbean Newsweek pense que ces rebondissements up and down, pourraient faire l’objet d’un film ou d’une série télé en sept épisodes.

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Salaura DIDON

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