Jean-Pierre SAINTON, Docteur en histoire, professeur d’université d’histoire contemporaine à l’Université des Antilles à la retraite depuis bientôt un an et militant nationaliste, est décédé à l’âge de 68 ans, dans la nuit de lundi 21 au mardi 22 août 2023.
Sa vie
Jean-Pierre Sainton est né à Paris, en 1955, d’un père guadeloupéen et d’une mère martiniquaise. Il a passé la première partie de son enfance chez ses grands-parents en Martinique. Il a poursuivi ses études secondaires en Guadeloupe où il obtiendra son baccalauréat en 1973 avant d’entamer un DEUG d’Histoire à l’Université des Antilles. Il continue ensuite en licence à Nanterre avant de faire sa maîtrise à Paris VII.
En 1980, il retourne en Guadeloupe. Il va passer son doctorat et devenir enseignant chercheur, habilité à diriger les recherches. A l’âge de 42 ans, Jean-Pierre Sainton soutient sa thèse sur : “Les nègres en politique : couleur, identités et stratégies de pouvoir en Guadeloupe au tournant du siècle”.
Ancien Chercheur, Maître de conférences et professeur en histoire à l’Université des Antilles
Jean-Pierre Sainton était spécialiste d’histoire sociale et politique caribéenne. Ex doyen du Département Pluridisciplinaire de Lettres, Langues et Sciences Humaines et chargé de mission pour la création du campus du Camp Jacob, à Saint-Claude, l’un des sites de l’Université des Antilles, il a œuvré pour la mise en place du master de Sciences humaines et sociales en Guadeloupe.
L’enseignant aura formé plusieurs générations d’étudiants et contribué à la mise en place d’une vraie filière d’histoire au Camp Jacob. Il va militer pour la transformation de cette antenne en véritable faculté.
Il était aussi l’actuel président de l’Association of Caribbean Historians (ACH). Il a dirigé, écrit ou coécrit de nombreux ouvrages tels que : “Histoire et civilisation de la Caraïbe (Guadeloupe, Martinique, Petites Antilles)” aux Editions Karthala, “Couleur et société en contexte post-esclavagiste: La Guadeloupe à la fin du XIXe siècle – Contribution à l’anthropologie historique de l’aire afro-caraïbe” aux Editions Jasor, “La décolonisation improbable : cultures, politiques et conjonctures en Guadeloupe et en Martinique” aux Editions Jasor.
Jean-Pierre Sainton avait pris sa retaite de l’enseignement supérieur il y a près d’un an.

Fervent militant
Jean-Pierre Sainton a été marqué par l’arrestation de son père, dirigeant d’un mouvement indépendantiste lors des évènements de Mai 1967. C’est de cette épisode que vient son engagement militant depuis son adolescence, et qu’il va d’ailleurs retranscrire dans “Mé 67. Mémoire d’un évènement”, co-écrit avec Raymond Gama.
Il était un militant au sein de l’Union populaire pour la libération de la Guadeloupe (UPLG), mais aussi de l’Association générale des étudiants guadeloupéens (AGEG), dont il était un responsable quand il faisait ses études.
Une pluie d’hommages




Retrouvez aussi les hommages à Jean-Pierre Sainton sur le Facebook de la Région Guadeloupe, du Conseil départemental de la Guadeloupe, du Coreca Officiel, sur le Twitter de Serge Letchimy.
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Salaura DIDON
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