Selon Claudine Maraton, secrétaire générale de l’UTS-UGTG, plus de 7000 personnes étaient présentes lors de l’assemblée générale dans le parking du CHU, et ont défilé dans les rues de Pointe-à-Pitre, sous le soleil, sous la pluie, ce samedi 17 juillet 2021. Les organisations syndicales, les soignants, les enseignants, les personnels de la poste, d’autres corps de métiers et la population en Guadeloupe disent non à la vaccination généralisée et obligatoire à la suite de l’allocution télévisée d’Emmanuel Macron le lundi 12 juillet 2021. En effet, le président de la République française impose la vaccination aux soignants et non soignants travaillant dans les établissements de santé et les menace de licenciement en cas de refus. Pour les manifestants, c’est une question de liberté individuelle et de choix individuel.
Les professionnels de la santé ont expliqué qu’est-ce que le vaccin, les risques de la vaccination contre le Covid-19. Les syndicats insistent sur le fait que c’est un combat pour la liberté de notre corps, et non un combat des vaccinés contre les non vaccinés. Chacun est libre de son choix. Ils demandent à la population d’éviter d’avoir peur. Ils attendent la position, la déclaration officielle des hommes politiques guadeloupéens, qui ne se sont pas encore prononcés sur la question.
Les soignants et représentants des syndicats qui ont parlé et ont pris position contre la vaccination généralisée et obligatoire sont:
- Claudine Maraton, Secrétaire générale de l’UTS-UGTG,
- Camarade Monique du Centre Hospitalier Louis Daniel Beauperthuy, CHLDB,
- Camarade Lydie, Etablissement public de santé mentale,
- Camarade Brigitte, UGTG,
- Camarade Thénard, Syndicat national des infirmiers libéraux, SNIL
- Caramade Dol, infirmière libérale
- Teddy Tancons, Secrétaire général de SNCL/FAEN
- Sandro Maroudin, Secrétaire général de Sud PTT Gwa,
- Jean Dernault, Secrétaire général du SPEG,
- Jean-Marc Angèle, Solidaires Guadeloupe
- Camarade Bélair, UGTG
- Camarade Tillé, CGTG CHU
Maître Patrice Tacita a fait une analyse des textes juridiques sur la dignité humaine, soit le lien entre travail, liberté et vie:
- La Charte du Mandé au Mali en 1222: Toute vie est une vie, etc. A lire ici.
- La constitution de Saint-Domingue de 1801 élaborée par Toussaint Louverture: avec la dignité humaine, les personnes qui vivent à Saint-Domingue ne peuvent pas être mis en esclavage, et il suffit d’avoir un savoir-faire pour travailler. A lire ici.
- La déclaration de Louis Delgrès qui stipule que “la résistance à l’oppression est un droit naturel”.
Le mot dignité humaine apparaît dans ces textes précédemment cités bien avant d’être inscrit dans la déclaration universelle des droits de l’homme de 1948.
Pour l’UGTG, il faut répondre à la dictature par la révolte. Les manifestants ont scandé le mot liberté lors d’une marche dans les rues de Pointe-à-Pitre. Ils ont rappelé que leurs corps leur appartient, et que personne ne peut les obliger à se faire vacciner. Ils sont prêt à aller jusqu’au bout de leur combat, désobéir, entrer en dissidence.
Maité Hubert M’Toumo, secrétaire générale de l’UGTG a donné rendez-vous samedi 24 juillet 2021 à 8h dans le parking du CHU. L’organisation syndicale souhaite voir 20 000 personnes mobilisées contre la vaccination généralisée et obligatoire.
Comme c’est indiqué dans leur tract du lundi 12 juillet 2021: NOU KA PA FE DEYE!! LAGE DEKLARE POU BON!
Cette manifestation, ouverte à tous, a connu un incident avec l’arrivée de Moun Gwadloup, qui a réussi à entrer avec force dans le CHU, alors que les militants de l’UGTG se sont opposés à leur présence.
Il y a aussi un peu d’animation musicale avec un groupe à po. K@ribbean Newsweek était en Facebook live. Vous pouvez regarder quelques vidéos ici.
Vous pouvez aussi lire cet article:
St@y connected!
Salaura DIDON
Catégories :Reportage