Reportage

[Photo-reportage] J’ai été à l’exposition Fela Anikulapo-Kuti Rébellion Afrobeat à Paris

Je me suis rendue à l’exposition temporaire Fela Anikulapo-Kuti Rébellion Afrobeat à la Cité de la musique Philharmonie de Paris le samedi 11 février 2023. Cette exposition sur la vie et les oeuvres musicales du nigérian Fela Anikulapo-Kuti a commencé le 20 octobre 2022 et se termine le 11 juin 2023. J’ai commencé la visite avant 16h et j’ai terminé à 18h50. Voici quelques photos de mon parcours dans cette exposition.

C’est une très belle exposition, qui comprend plusieurs salles composées de photos, de vidéos, de sons, de vêtements, pour apprendre sur la vie de Fela Anikulapo-Kuti, le père de l’afrobeat (années 1970). “L’afrobeat est un style musical cosmopolite puisant à de nombreuses sources : des rythmes yoruba au free jazz, en passant par le highlife d’Afrique de l’Ouest ou le funk africain-américain”. C’est un artiste panafricaniste conscient et engagé politiquement, un résistant. Sa musique est une arme. A travers lui, il s’agit de comprendre la société du Nigéria à son époque (années 1970 à 1990), surtout lorsqu’il dénonce “la corruption des élites politiques et économiques, la brutalité des régimes nigérians successifs et la mentalité néocoloniale”.

Il y avait beaucoup de monde cet après-midi là, et cela m’a fait plaisir de voir des membres de la communauté afro, des mélanodermes, venus en famille et/ou entre amis. Le prix plein tarif est de 10 euros, le pass éducation permet de payer 8 euros en réservant en ligne.

Le rôle des femmes dans le succès et combat de Fela Anikulapo-Kuti

J’ai appris énormément sur la vie de Fela Anikulapo-Kuti (celui qui porte la mort dans sa poche) et la situation politique et économique du Nigéria à son époque (années 1970 à 1990). “Au quotidien comme sur scène, Fela s’appuie constamment sur les femmes qui l’entourent : sa mère, Funmilayo, qui lui a inculqué les principes contestataires qui guident ses combats politiques, Sandra Izsadore qui l’aide à ouvrir les yeux sur les ravages de l’impérialisme, mais aussi toutes celles que Fela appelle ses “Queens”. J’ai appris que Fela Kuti s’est marié avec 27 femmes. Parmi elles, certaines sont ses danseuses ou ses chanteuses. D’autres prennent en charge le quotidien de la communauté dans la République de Kalakuta. Elles ont beaucoup contribué au succès de l’afrobeat.

Toutefois, je reste choquée parce que je trouve que 27 femmes est énorme pour un seul homme, même si je sais que la polygamie et la polyandrie existent en Afrique. Je suis anti-polygamie et je ne me prononce pas sur la polyandrie. Monogamie, polygamie ou polyandrie, il est vrai que les noirs, mélanodermes, sont issus d’une société matriarcale, matrifocale et matrilinéaire. C’est ce qui faisait notre force, qui fait que nous sommes toujours un peu debout, même s’il y a un mélange à vomir avec la société occidentale patriarcale, ce qui engendre notre schizophrénie. Quand nous ne sommes pas nous-mêmes à 100%, quand nous ne vivons pas dans notre propre paradigme, nous ne pouvons pas évoluer naturellement. Et si j’ai bien compris l’histoire africaine depuis l’origine, la femme noire, mélanoderme est la reine et est le pouvoir par excellence et l’homme noir est le maître d’oeuvre du pouvoir de la femme, il a aussi l’autorité. C’est une complémentarité entre les deux.

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Salaura DIDON

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